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Programmation

Devenirs mutuel·le·s

programmation 2023-2024

Devenirs mutuel·le·s interpelle les multiples formes et modalités d’être communautés.


La programmation Devenirs mutuel·le·s se déploie jusqu'à la fin mars 2024.

Notre mission consiste à explorer, interroger et faire évoluer les pratiques, les espaces et les modes de diffusion de l’art actuel et participer à sa démocratisation et son accessibilité. Pensée par le comité formé de Guillaume Dufour-Morin, Martin Dufrasne, Raquel Cruz Crespo, Rose de la Riva, Sylvie Laplante, Frantz Patrick Henry et Eugenia Reznik, la programmation Devenirs mutuel·le·s se déploie ​du 1er avril 2023 au 31 mars 2024.

Devenirs mutuel·le·s
Devenir et faire ensemble interpelle les multiples formes et modalités d’être communautés. En considérant les spécificités et les enjeux actuels reliés au quartier dans lequel le centre s’inscrit, DARE-DARE souhaite engager une réflexion collective et inclusive sur l’espace public du Sud-Ouest à Montréal/Tiohtià:ke/Mooniyang.

Quels enjeux nous motivent? Quelles associations nous sont possibles? Quelles éthiques nous guident? Les projets diffusés mettront en pratique - par des stratégies de partage et de compagnonnages - nos manières de construire, d’habiter ou de vivre ensemble, ainsi que nos mécanismes de rencontres et de confluences, ici-maintenant, dans l’environnement où nous choisissons de faire nos racines et de soigner nos relations. 

Comment envisager les devenirs mutuel·le·s, dans les espaces réels, imaginés et multiples? Comment activer les alliances, les ramifications, les rhizomes et les constellations nécessaires pour grandir dans la réciprocité?


ARTISTES 2023-2024

Intervention dans l'espace public

Lina Choi
Laurence Beaudoin Morin
Sarah Johnson (aka François Rioux)
Sarah Zakaib

Écritures publiques

Jenny Cartwright
virginie fauve
Martha Luisa Hernández Cadenas
Devora Neumark
& Jennifer Van de Pol

Résidence pensée critique (chercheur invité)

Daniel Fiset


À propos

Interventions dans l'espace public

Lina Choi est une artiste basée à Montréal qui détient une maîtrise en sculpture du Royal College of Art de Londres au Royaume-Uni. Dans sa recherche artistique actuelle, elle explore l’imagerie sonore à travers la performance et l’installation avec une attention particulière portée à la création de sons. Elle cherche à réaliser des projets immersifs, sensoriels et méditatifs qui encouragent le public à interagir avec son travail. Elle tente également de comprendre de quelle façon l’identité des individus les positionne dans la société. Elle participera à une résidence d'artiste à Est-Nord-Est en 2023 et présentera également l'installation sonore Flotter dans les Profondeurs à Atoll Art Actuel en 2024. Son projet sonore Sous les Vagues a été présenté à Sporobole grâce au programme PIVOT de la Ligue canadienne des compositeurs. En 2022, elle a présenté des performances à OBORO et à RIPA à Montréal et son installation sonore a été diffusée dans le Poste Audio du Centre Clark à Montréal.

La pratique de Laurence Beaudoin Morin s’intéresse au territoire et cherche à assembler des poèmes visuels, soit en déplaçant les éléments du paysage qui le compose. La performance et la vidéo sont les moyens qu’elle emploie pour raconter son  expérience des espaces et la nôtre. Par cette association de gestes, il s’agit de révéler, voire de suspendre le processus de création, afin de structurer le temps, ainsi qu’attirer le regard sur l’à peine visible. L’aléatoire, l’accident, le danger, la catastrophe sont mis en scènes, où ceux-ci suggèrent et mettent en œuvre le mouvement. Ces circonstances évoquent les prémisses, l’attente et les résultantes d’un processus dynamique qui semble parfois braver les lois de la physique. Quelque chose est arrivé, arrive ou va survenir au cœur des paysages. De ce fait, ces événements s’inscrivent dans des narrations improbables et absurdes, défiant tout autant notre société du spectacle que notre monde marqué par l’idéologie du progrès et la recherche de l’exploit.

Sarah Johnson est une jeune diplômée de Rosemère qui vient tout juste d'arriver à Tiohtià:ke/Montréal. Son allure de valley girl n'a de prise que sur celles et ceux qui ne la connaissent qu'en superficie.  À peine caricaturale, sous cette façade se cache une Super reporter qui se montre intraitable envers les préjugés le jour, mais qui mène la vie dure le soir dans les zones chaudes du centre-ville. Elle tire littéralement son audace des canons de l'art du cran : Erin Brockovich, la Bunny du Campus, Cindy Campbell, Isabelle Huppert dans «Elle», Kimberly Hart, sans oublier Thelma et Louise pour ne citer que celles-ci. Bien qu'elle apprivoise tranquillement son corps ainsi que ses nouvelles fonctions de reporter, elle ne manque pas d'attirer l'attention afin d'obtenir ce qu'elle cherche. C'est pourquoi, devant la montée de la déguisée Conspirationniste Servatrice et des regrettés Rats-Bougris contre Lheure Ducompte, Sarah Johnson refuse de «ne rien faire» et de garder le silence. Microphone et formulaire en main, elle part à la recherche de faits vécus et de ressenti.

Sarah Zakaib est une artiste visuelle multidisciplinaire qui travaille en sculpture, dessin, peinture, gravure, art sonore et performance. Elle vit et pratique entre Montréal, Québec et Rome, Italie. Elle a complété un BFA à l’Université Concordia en 2009. Une Montréalaise aux origines italiennes libanaises ayant déjà participé à plusieurs expositions de groupe, des expositions solos, ainsi que des soirées de performance, elle a coordonné de nombreux expositions et événements artistiques. Sa pratique consiste en l’exploration de l’état vécu du corps, et sa relation avec le monde extérieur. Les questions résurgentes sont liées à l’expérience de vie de l’artiste, et ont souvent un lien direct avec sa vie personnelle. Depuis quatre ans, elle travaille avec les histoires d’autres personnes, en répondant à l’histoire avec une œuvre.


Écritures publiques

Jenny Cartwright explore les thèmes de l’autodétermination et des inégalités à travers des sujets tels la gentrification, le militantisme, le travail et la pauvreté. C’est à travers ce parti pris pour les personnes mises à l’écart qu’elle tente d’allier poésie et manifestes. Si elle se questionne constamment sur la façon de raconter, passant d’une forme classique au film expérimental et de l’installation à la création sonore, sa pratique reste résolument documentaire.

Originaire de l’Abitibi, virginie fauve vit et travaille à Montréal. Littéraire volage, elle butine; en poésie et en prose, en revue et en fanzine, parfois sous forme d‘événements ou de performances. Elle s’intéresse particulièrement à l’histoire littéraire des femmes, à l’édition indépendante et aux arts imprimés. La poussière nous cerne parce qu’elle nous ressemble, son premier recueil, a été publié aux éditions du Lézard amoureux en 2022.

Martha Luisa Hernández Cadenas | Martica Minipunto (Cuba, 1991) est une écrivaine et performeuse qui a étudié à l'Universidad de las Artes, ISA. Sa pratique se développe dans le cadre d'une recherche permanente sur les processus transdisciplinaires, en mettant l'accent sur la poésie, les archives et les dispositifs micropolitiques. Elle a publié Días de hormigas (Jours de fourmis) [Ed. Unión, 2018], " Los vegueros " (The tobacco planters) [Sureditores, 2019] et La puta y el hurón (The Whore and the Ferret) [Editions Fra, 2020 ; Caballo de Troya, 2023]. Elle a participé à des résidences d'artistes et à des festivals comme La Serre Art-Vivans (Montréal, 2018), Young Curators Academy (Berlin, 2019), Watch and Talk (Zürcher Theater Spektakel, 2020), Festival Poesía en Voz Alta (Mexique, 2021), Festival Santiago a Mil (Chili, 2021), La Caldera (Barcelone, 2022) et Per°Form Open Academy (Singapour, 2023), entre autres. Sa performance No soy unicornio (I'm no unicorn) a reçu le prix ZKB Acknowledgement Prize-2022 au Zürcher Theater Spektakel. Elle est la fondatrice de l'éditeur indépendant Ediciones sinsentido et a coordonné un laboratoire scénique appelé Laboratorio Escénico de Experimentación Social, LEES, de 2016 à 2020.

Les collaborations artistiques de Devora Neumark et Jennifer Van de Pol rendent visibles leurs processus et leurs réponses aux questions les plus importantes qu'iels se posent et qu'iels posent l'un·e à l'autre. Ces enquêtes sont des expériences sur ce que signifie écouter et ressentir profondément leurs expériences intérieures et le monde qui les entoure. Dans le cadre de leurs activités respectives non liées à l'art, iels organisent régulièrement des rencontres et des espaces de dialogue entre des individus et des groupes qui ont des points de vue différents sur des questions complexes, notamment la décolonisation, la justice environnementale et la culture de la joie en tant que pratique radicale. Iels s'engagent à co-créer en toute conscience des espaces de relation qui nourrissent la croissance d'avenirs significatifs et équitables. Devora est basé·e à Iqaluit (« lieu de l'abondance du poisson » en Inuktut) dans l'Inuit Nunangat et Jennifer est basée à Victoria BC (« lieu pour fumer le hareng » en Lekwungen), les terres traditionnelles du peuple parlant Lekwungen.


Résidence pensée critique (chercheur invité)

Daniel Fiset est un commissaire, chercheur, auteur et travailleur culturel basé à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal. Il est détenteur d'un doctorat en histoire de l'art de l'Université de Montréal, qui porte sur les rapports entre la photographie artistique et les pratiques amateures en régime numérique, rapports qu'il examine par le biais de la philosophie de la technologie. Ses recherches récentes portent sur les intersections des pratiques artistiques, critiques et pédagogiques au Québec. Ses écrits ont été publiés dans esse arts + opinions, Spirale, Vie des arts, Ciel Variable et ESPACE. Il occupe actuellement le poste de commissaire adjoint à l'engagement à la Fondation PHI pour l'art contemporain.