PARLONS DE RIEN AVEC... lo bil
Victoria Stanton / L’Édifiante secte de rien (n’)est sacré
9 novembre 2016Sous-projet de :

VICTORIA STANTON
Dans le cadre du projet L’édifiante secte de rien (n)’est sacré qui se déroule sur un an, Victoria Stanton invite des artistes, chercheur.es et practicien.nes issu.es de diverses disciplines [artistiques ou extra-artistiques] à présenter leur réflexions durant une série de discussions informelles sur la question du Rien Faire. La formule est complètement ouverte, ce qui permet à chaque conférencier.ère de prévoir la manière dans laquelle il ou elle désire aborder le sujet et engager l’auditoire.
"C’est paradoxal —que voulez-vous— je sais que je suis encore une fois en train d’organiser des patentes et de me créer plus de dossiers à gérer pendant que je suis sensée ne rien faire… mais bon. Je me suis dit que c’était exactement le bon moment pour le faire, alors saisissons l'opportunité. Je vois ça comme une occasion de nous retrouver en gang, pour collectivement contempler le Rien." Victoria Stanton
lo bil (Toronto)
9 novembre 2016 à 19h00
Les Ateliers Jean Brillant
661, Rose-de-lima, Saint-Henri (métro Lionel Groulx)
**Cette présentation se déroulera en anglais**
Le premier rendez-vous de la série se fera avec la performeuse de Toronto lo bil qui vient nous présenter sa nouvelle œuvre : NOTHING, non-progress of work a
À ce propos, lo écrit : "Je m'engage dans ce temps et l'espace, en abandonnant les idées préconçues de ce que cette performance est. Je vais manœuvrer mes actions en agissant sur l'impulsion et en questionnant : Qu'est-ce ? N’est-ce rien ? Pourquoi n’est-ce rien ? Comment puis-je encourager la présence du rien ? Pourquoi ce rien est-il pertinent maintenant ? Je dirai ce qui me vient à l'esprit. Ce faisant, je vous invite à rester vigilant et à relever toute compréhension de ce à quoi ce rien peut sembler ou ressembler."
Sur son processus, lo renchérit en disant : "J'étudie, pense, écris et me déplace jusqu'à ce qu'il soit temps de performer. Puis je pratique le lâcher prise de ce que j'ai anticipé et imaginé, en faveur de l'expérience de ce que je n'aurais jamais pu imaginer."
Cette performance se fera afin de trouver le rien. Je sais qu'il y a deux significations contradictoires ici : (1) à la recherche du concept de rien, rien en tant que sujet ; et (2) à entrer dans une recherche sans objet, une recherche sans référence.
Dans le déroulement de la performance, je tente de me rendre à l’endroit dans mon cerveau où je ne sais pas ce que je fais ou pourquoi je le fais même si, pendant ce temps, une énergie traverse mon corps avec clarté. Le fait d'être devant un auditoire accélère le temps ; incidemment, cette énergie provenant de rien peut émerger plus facilement.
Dois-je simplement attendre pour que ce rien émerge à la surface ?, ou, Puis-je faire apparaitre ce rien quand même ? Je peux écouter des changements dans mon corps et tenter de discerner dans quelle mesure cet état est proche de rien.
Je parle de façon immédiate et me déplace de façon aléatoire, mais je fais des choix à propos de ce qu'il faut dire et de comment me déplacer. Je parcoure ce chemin vers la zone de l’inconnu, poussée à faire des choix que je ne comprends pas. Parfois, je cède à une action et réalise que je sais pourquoi j'ai fait cela, c'est quelque chose. Donc je laisse cette chose et j’essaie à nouveau de m’égarer.
Le contenu de rien est-il performatif ? Le fait de trouver mon rien me permet-il de connecter avec toutes les autres versions du rien ?