Programmation

Pour l'événement du Mois de la photographie à Montréal, DARE-DARE présente un projet inédit de l'artiste André Clément. Dans ce dispositif de jeux photographiques la galerie DARE-DARE s'insinue comme point de départ, lieu d'observation et périphéries aléatoires. 

Corps étrangers origine d'un acte de présence au lieu, d'une observation soutenue de la part du photographe-manipulateur d'images qu'est André Clément. De ces menues manoeuvres visuelles resurgissent des configurations inventées, de délicates virtualités dignes d'un prestidigitateur d'espace. Corps étrangers recrée la présence physique d'un lieu dans lequelle les ajouts de l'artiste (opérés à l'aide de l'informatique) distorsionnent les paramètres de notre vision, nous placent face à notre propre capacité d'y accoler, à notre tour, notre présence. C'est dans cette vue de l'intérieur d'un espace reconfiguré par des effets de prolongement et la répétition de motifs architecturaux que le regardeur prend conscience à la fois de la mouvance de sa perception et de la permanence de la médiatisation. Entre la fenêtre et l'observateur, l'écran et le chercheur d'images, l'oeuvre et le spectateur, une certaine distanciation permet la libre circulation. Corps étrangers nous est présenté telle une mise en place de lieux photographiques, d'espaces fictifs dans lesquels il faut se mettre à distance pour s'offrir la captation d'un espace ouvert... 

Source : Sylvie Tourangeau

André Clément poursuit ses recherches sur les potentialités de l'image photographique mise en relation avec l'espace qui l'accueille et avec certains autres médium, comme la vidéo, la peinture ou l'image numérique, depuis maintenant une dizaine d'années. Il a exposé son travail au Canada et à l'étranger (Suisse, Italie, Écosse) après avoir étudié à l'Université Concordia et à l'Université du Québec à Montréal, où il a compléter une maîtrise en arts plastiques (Prix Marcel-Aimé Gagnon, 1991). Il a été artiste en résidence au Banff Centre for the Art à deux reprises et enseigne présentement à l'Université du Québec à Montréal.

André Clément remercie Hélène Poirier, le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts et des lettres du Québec.