Programmation
Claire Burelli
H41kus
La série se compose de poèmes brefs, soulignant l’imbrication de la culture numérique avec la banalité de la vie.
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H41kus se compose de poèmes brefs, soulignant l’imbrication de la culture numérique avec la banalité de la vie.
Dire, par l’écriture l’évanescence des choses, est pour Burelli, un moyen de parler des souvenirs et de la mémoire d’une autre façon. Ces poèmes se veulent légers, et parfois drôles, en contraste avec la mélancolie et la lourdeur habituellement associées aux thématiques autour de la mémoire.
D’autre part, recherchant toujours le contraste dans ses oeuvres, elle travaille du texte à propos de la culture digitale, mais ici présenté sur un support avec une aura « désuète ».
Cette mise en contexte dans l’espace public renforce l’aspect universel de ses recherches, en les rendant accessibles au grand public, en tout temps.
Lors de mes dernières recherches, j'ai pu expérimenter le travail de l’écriture sous la forme de poèmes abstraits ou de haïkus. Je souhaite développer cette approche, en soulignant notre rapport aux technologies, et à cette culture numérique. Le format du haïku ou du poème court m’intéresse particulièrement. Il permet une lecture des mots, mais aussi entre les mots, comme si une partie de ce que je voulais révéler avait été omise, presque par erreur. En ce sens, je retrouve l’esthétique du « glitch » dans cette façon d’écrire.
Démarche
Mes recherches se révèlent par une approche multidisciplinaire trouvant sa source dans la photographie, l’image et l’objet vernaculaire. Selon les projets je crée des images digitales, j’écris, brode, sculpte, dessine ou crée des vidéos expérimentales. L’installation quant à elle, me permet de tisser un dialogue avec mes oeuvres : entre elles et avec le public. Mon mode opératoire est similaire à celui d’un collectionneur. J’amasse objets, vidéos, photographies. La plupart du temps, ce sont des archives personnelles, le cas échéant je me les approprie, car je suis attirée par le potentiel d’inconnu que m’offrent ces matériaux. À partir de là, je peux entamer un travail de spéculation. En ce sens, j’essaie de comprendre et de matérialiser les concepts de mémoire et de souvenir dans un contexte digital. Naissent ainsi des images falsifiées, des histoires inventées et des photographies décontextualisées. J’utilise une esthétique proche du « glitch » informatique, car elle fait écho à l’altération et la perte de mémoire. Ne révélant qu’une partie de ce qui était. Je joue avec l’erreur photographique.