Programmation
DUOLOGIE I
Premier cycle
« DUOLOGIE » consiste à former des tandems originaux, pour dynamiser par ce jumelage et par la richesse de la rencontre la sensibilité et la singularité des approches de recherche mises en dialogue.
Afin de réaliser sa programmation artistique 2019-2020, DARE-DARE a proposé un mode d'action par jumelage plutôt que le traditionnel appel à projets.
DUOLOGIE consiste à former des tandems originaux, pour dynamiser par ce jumelage et par la richesse de la rencontre la sensibilité et la singularité des approches de recherche mises en dialogue. Le comité a formé les duos à partir des champs de recherche des candidat.e.s
Notre plan est clair : faire des cocktails explosifs et bouleversants de beauté, de finesse et d’intensité.
Notre mission consiste à explorer, interroger et faire évoluer les pratiques, les espaces et les modes de diffusion de l’art actuel et participer à sa démocratisation et son accessibilité. Pensée par le comité formé de Christian Bujold, Érick d'Orion, Martin Dufrasne, Stéphane Gilot, Julie-Isabelle Laurin et Julie Lequin, la DUOLOGIE se déploiera sur deux années consécutives.
le premier cycle se compose des jumelages suivants:
NADY LARCHET + STÉPHANIE NUCKLE
ANNE BÉRUBÉ + SARAH CHOUINARD POIRIER
RAPHAËLLE de GROOT + JENNIFER ALLEYN
RENATA AZEVEDO MOREIRA (chercheuse en résidence)
La pratique interdisciplinaire de Jennifer Alleyn prend la forme de films, de vidéos, d’installations et de photographies. Depuis la fin des années 90, on voit régulièrement son travail au Québec et à l’étranger. L’exploration des rapports entre le réel et la fiction apparaît en filigrane dans sa recherche. Elle s’intéresse aussi au processus créatif et en fait le propos de plusieurs projets. Ses œuvres sont primées dans les grands festivals et diffusées par les grandes institutions québécoises. Après L’atelier de mon père et Dix fois Dix, en 2018, elle crée le long métrage Impetus, qui croise autofiction et le cinema-vérité. Pour ce film, qui repousse les frontières de la forme hybride, elle reçoit le prix Création 2019 remis par l’Observatoire du cinéma au Québec et la Faculté des arts et sciences de l’Université de Montréal pour " sa contribution exceptionnelle à la cinématographie québécoise ". Elle détient un baccalauréat de l’Université Concordia (1991). Elle vit et travaille à Montréal.
La façon dont Anne Bérubé « marche », comment elle avance et comment elle explore la vie en ce monde prend à ses sens une dimension « polyphonique » : performeuse, chercheure, autrice, professeure, militante… Elle marche en zigzag sur des routes multiples, passant de l’une à l’autre par des chemins de traverse où elle avance en butinant. Depuis 2007, elle œuvre avec le collectif TouVA (Sylvie Tourangeau, Victoria Stanton, Anne Bérubé) à réfléchir aux modes d’être du performatif. Ce performatif est abordé à force d’observations en acte et non sans humour, comme une faculté sensorielle à acquérir : un 7e sens, également titre d’un livre publié conjointement en 2017 par Sagamie et M :ST.
Sarah Chouinard-Poirier est une artiste et une travailleuse. Elle travaille à soigner et soigne son travail.
Raphaëlle de Groot est une artiste du Québec qui vit et travaille entre Montréal et Orsigna, en Italie. Ses œuvres sont présentées sur la scène canadienne et internationale depuis plus d’une vingtaine d’années dans de nombreuses expositions et événements dont à la Nuit Blanche de Paris, à Momenta | Biennale de l’image à Montréal, au San Diego Art Institute, à la Biennale de Venise et au Festival Cultural de mayo à Guadalajara. Sa pratique artistique s'élabore autour des notions de mobilité et de rencontre. De nature interdisciplinaire et performative, elle met l’accent sur le processus, la durée, la participation et la collaboration d’individus et de communautés. Raphaëlle est diplômée de l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (MA, 2007), elle a reçu plusieurs distinctions dont le Prix Sobey pour les arts en 2012.
Nady Larchet utilise les nouvelles technologies et fabrique également ses propres machines qui servent d’outils ou de dispositifs de présentation. Le son est un aspect important au sein de ses recherches, ainsi que l’apport technologique, qu'elle utilise et questionne à la fois. Elle se penche sur les notions de questionnement et de démonstration des répercussions qu’ont certains développements sociaux, politiques, économiques, écologiques et technologiques sur l’humain et son environnement. Dans son travail récent, elle s'est intéressée à la présence d’ondes, de signaux et de particules en suspension dans l'environnement, ainsi qu'aux impacts qu’ont ceux-ci sur nous, tout en posant un regard sur la responsabilité de l’humain face à ces présences invisibles.
La pratique interdisciplinaire de Stéphanie Nuckle conjugue l'art performatif, l'installation, le dessin, l'art imprimé ainsi que des méthodes d'altération et de détournement d'objets du quotidien. D'origine lavalloise, elle a une sensibilité particulière aux problématiques de la banlieue, de la ville et du développement de l’art actuel dans sa communauté. Ses projets sont donc axés sur différents types d'interaction humaine avec le territoire, en prenant en compte les jeux de langage, la mémoire collective, l'environnement, l'habitation et la cartographie comme sujets de recherche et d'expérimentation. Entre ville et banlieue, c'est par des interventions discrètes et appuyées qu'elle tente d'activer l'espace public et les non-lieux, le temps d'une marche, d'un parcours, voire d'une occupation.
RÉSIDENCE PENSÉE CRITIQUE - Chercheuse invitée
Renata Azevedo Moreira est autrice, chargée de cours, écrivaine et commissaire d’expositions. Elle est doctorante en communication à l’Université de Montréal avec une codirection en Histoire de l’Art à l’UQAM. Ses recherches se concentrent sur la mise en exposition des arts médiatiques, une modalité collaborative où le discours de l’exposition et l’expérience des publics participent davantage au processus de construction de l’œuvre d’art. Journaliste de formation, Renata est coordinatrice aux communications et à la programmation parallèle à la Galerie AVE et publie régulièrement des comptes-rendu d’exposition dans sa tribune L’art au rendez-vous sur Baronmag. Ses écrits sur l’art peuvent aussi être lus sur Esse arts+opinions, COMMposite et sur le site de StudioXX, où elle a travaillé en tant qu’assistante à la programmation du Festival HTMlles 2018.