Programmation
Edith Brunette
Résidence de recherche
Art dans l’espace public : quand les politiques croisent les pratiques
Dans le cadre de son volet Espace critique, DARE-DARE reçoit Edith Brunette.
EDITH BRUNETTE
Dans le cadre du volet 2 RÉSIDENCE_Espace Critique de sa programmation 2014, DARE-DARE reçoit Édith Brunette pour une présentation bilan de sa recherche
Depuis le début des années 2000, les pratiques artistiques hors murs semblent avoir le vent dans les voiles, espaces de productions et de diffusion multipliant pour elles les occasions d’accueil. Or, cette offre vient-elle uniquement en réponse à la demande des artistes, ou ne serait-elle pas aussi le résultat de choix opérés, en amont, par les politiques culturelles étatiques?
Dans un contexte où les différents Conseils des arts mettent, depuis quelque dix ans, une emphase grandissante sur la médiation culturelle, le développement des publics et l’accroissement des liens entre les arts et « la société », la présence de l’art dans l’espace public revêt une importance stratégique considérable. À travers leurs programmes, leurs enveloppes budgétaires et leurs discours, quels rôles les principales institutions subventionnaires attribuent-elles à l’art, et en quoi ces rôles répondent-ils à des tendances économiques et politiques excédant le seul champ culturel? Bref, qu’attend l’État de ces pratiques ? Comment, surtout, ces attentes affectent-elles les pratiques artistiques dans l’espace public?
Image : Guy Debord, 1959
Dans le cadre du volet 2 de DARE-DARE Espace critique.
Résidence de recherche : 28 avril - 30 mai
Présentation bilan : 13 août 18h30
Mon travail allie pratique artistique et recherche théorique. L’une comme l’autre s’intéressent aux formes des discours dominants, à leur manière de représenter le monde - celui de l’art, notamment -, d’en exclure certains éléments et d’en simplifier d’autres. Je cherche les limites des possibilités d’énonciation : plus que ce qu’il est permis de dire, ce que l’ont croit qu’il est permis de dire, frontières officielles ou imaginaires contre lesquelles s’érode le potentiel d’action politique de chacun.
Mes plus récents projets ont eu comme points de mire la vidéosurveillance dans les espaces publics (Caméraroman, Galerie de l’UQAM, 2011), les affrontements au Collège Lionel-Groulx lors du Printemps érable (Consensus, Praxis, 2012) et les discours des artistes quant à l’aspect politique de leur travail (Faut-il se couper la langue ?, Skol, 2013). J’y observais les mots des autres. Quant aux miens, ils ont entre autres été publiés dans les revues d’art ETC, Inter et Cassandre/Horschamp (France).