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Programmation

Film "James Evans, Beatrix and the EPV"

Vir Andres Hera

Ce film est un travail de recherche spéculative à partir duquel Vir Andres Hera a créé des propositions culinaires, de l’expérimentation sonore, des vidéos, documents et des micro-éditions.

Sous-événement de

VIR ANDRES HERA

Une marche de groupe, animée par l'artiste, conduit les citoyens, amis et passants à emprunter plusieurs détours géographiques, linguistiques et symboliques dans le quartier entourant DARE-DARE.



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James Evans, Beatrix and the EPV
est un travail de recherche spéculative à partir duquel VirAndres Hera a créé des propositions culinaires, de l’expérimentation sonore, des vidéos, documents et des micro-éditions. La référence au syllabaire autochtone inuktitut lui sert de point de départ afin de crypter des mots d’autres langues, impériales et minoritaires pour mettre en évidence le statut ambigu de ce système d’écriture et sa création faite par le missionnaire et linguiste amateur James Evans. Dans sa forme performée « James Evans, Beatrix and the EPV », des textes de l'artiste sont parlés en portugais, en italien, en anglais, en nahuatl. Il s’agit d’une proposition d’écoute partielle souvent incompréhensible pour les non-locuteurs des langues proposées : des mots et des phonèmes sont déformés par des boucles, des effets sonores et des glitchs analogiques et numériques mixés en live. Dans sa version filmique, diffusée courant juillet par Dare-Dare, Vir Andrès Hera propose une manière « d'écouter » les images et les archives qui connecte histoire·s personnelles, en passant par celles des états-nations jusqu’à rejoindre un temps géologique, intemporel et opaque.

VirAndres Hera se penche sur ses archives personnelles afin de questionner le statut d’EPV (étranger politiquement vulnerable) qui lui a été assigné par le gouvernement canadien, ce statut est utilisé par le gouvernement canadien pour désigner des individus dont un membre de la famille a été au cœur d’une violence ou d’un jugement d’intérêt nord-américain. Il en fait un symbole métaleptique créant des juxtapositions avec des considérations géopolitiques, linguistiques et historiques, depuis la colonisation d’Abya Yala (nom autochtone du continent Américain). Il tente d’évaluer quelles seraient aujourd’hui les passerelles im·possibles, utopiques/dystopiques entre les histoires des diverses populations autochtones et métissées du Canada, des États-Unis, du Mexique et de leurs descendant·e·s.

Vir Andres Hera est né à Yauhquemehcan, Mexique, et vit et travaille en France. Artiste vidéaste et chercheur, il est diplômé du Mo.Co. - Montpellier Contemporain (2015) et du Fresnoy studio national des arts contemporains (2020). Il a été membre artiste de la Casa de Velazquez à Madrid (2015-2016). Il est enseignant à l’ESAAA - école supérieure d’art
 Annecy-Alpes. En 2019, il rejoint le comité éditorial de Qalqalah-قلقلة. Son travail a été récemment présenté à : La Gaité Lyrique, Paris (2022); Art-by-Translation, Lisbonne-Cergy (2022); DARE-DARE, Montréal (2021); MUCEM, Marseille (2021); Institut Français, Rome (2021); FRAC Occitanie, Montpellier (2020); La Kunsthalle, Mulhouse (2020).


Film. Son et performance vidéo. 25 min. 2022.
Textes, Musique et composition : Vir Andres Hera.
Produit dans le cadre des programme TRADUCTION·S (DARE-DARE) et ART BY TRANSLATION aux Laboratoires d’Aubervilliers.
© Vir Andres Hera 2022.