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Programmation

GIORGIA VOLPE

La Balançoire

Au cours de ce projet, je souhaite créer un lieu interstitiel dans la ville en proposant un objet relationnel qui induit la construction d’un espace commun. Mon intention est d’utiliser un objet de la culture populaire québécoise et de le transformer en plateforme d’investigation sur le dialogue et l’intersubjectivité.


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Rencontre avec l'artiste et finissage à DARE-DARE, samedi le 5 août 2017 en 5@7.

Au cours de ce projet, je souhaite créer un lieu interstitiel dans la ville en proposant un objet relationnel qui induit la construction d’un espace commun. Mon intention est d’utiliser un objet de la culture populaire québécoise et de le transformer en plateforme d’investigation sur le dialogue et l’intersubjectivité. Ce mobilier domestique, qu’on installe la plupart du temps sur les terrasses ou dans la cour des maisons et des centres pour personnes âgées, est constitué des deux bancs qui se font face. Son mouvement en forme de va-et-vient nous invite à prendre une pause dans nos activités quotidiennes incessantes et à mettre en marche nos pensées et nos rêveries dans la relation avec l’autre. La balançoire devient ainsi un dispositif relationnel pour explorer et archiver différentes formes d’intersubjectivité dans l’espace urbain. Déplacée de son contexte habituel, elle invente dans la ville un espace privilégié où tout peut advenir, où l’individu et la collectivité peuvent dialoguer au rythme de son roulement.

Le passant sera invité à prendre place dans ce lieu insolite. Ponctuant le flux de la ville par un temps d’arrêt bénéfique, la balançoire pourrait aussi prendre l’allure d’une embarcation à rames, d’une loge, d’un arbre à souhait, d’un salon de thé ou encore d’un mobile sonore composé de l’ensemble des paroles collectives accumulées.

Selon la personne qui l’activera, l’envie ou l’imagination de celle qui l’habitera et selon l’instant présent, la balançoire suivra son propre rythme et aura la capacité de se transformer au fil des rencontres.

 

En plus de tous les participantsGiorgia Volpe tient à remercier : Céline Le Merlus et Alexandre Payer, Florencia Sosa Rey, Phil Allard, Christine Comeau, Noémi McComber, Martin DufrasneMathieu Lacroix, Guillaume La Brie et Véronique Lépine, Jean-François, Joaquim et Maxime Boisvert, les enfants du camps de jour (Koralie, Accacia, Nicolas, Erwan, Jaspar, Théodore, Joan, Alice), Première Moisson ainsi que DARE-DARE pour leur précieuse implication dans le projet La balançoire.


Démarche de l'artiste

Ma pratique polymorphe porte sur les diverses réalités du corps et de ma relation avec l’environnement. La nature de mon processus créatif repose sur la récupération, l’appropriation, l'intervention et la contextualisation des objets et des matières issues de réalités du quotidien. Je propose des interventions et des actions qu'explorent les lieux de passages, notamment entre l’intérieur et à l’extérieur ; l’individuel et le collectif ; l’intime et le publique ; le réel et l'imaginaire. Deux axes parallèles et complémentaires caractérisent mes recherches plastiques; l’un, à caractère social, consiste en des interventions ponctuelles et éphémères au sein des contextes et des communautés diverses, alors que l’autre, plus intimiste, (dessin, installations, vidéo, photographies) met l’accent sur la mémoire sensorielle et affective. Mes œuvres d'interventions et prestations publiques éphémères et pérenne sont souvent le moteur de la transformation et du détournement, tant de la matière utilisée que des éléments contextuels et environnants avec lesquels celles-ci dialoguent.

http://giorgiavolpe.net/



Martine Lauzier: Entretien #3 - Giorgia Volpe