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Programmation

James Dawson

Black Building Series, Green Parkade Series

Dans les deux séries d’œuvres que présente cette exposition, la technologie servant à fabriquer les images était à la fois exposée comme processus et convoquée à titre de métaphore visuelle de la relation de l’artiste avec son environnement social et physique.


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Dans les deux séries d’œuvres que présente cette exposition, la technologie servant à fabriquer les images était à la fois exposée comme processus et convoquée à titre de métaphore visuelle de la relation de l’artiste avec son environnement social et physique. Orientée vers l’hyper-médiatisation de l’image, cette technologie (photographie, vidéo, image digitale) correspondait à un processus de traitement des images où, de médium en médium, celles-ci finissaient par acquérir une sorte d’identité propre et s’affranchir irrémédiablement de leur réalité initiale.

Ces images étaient à la fois le support, le matériau et le sujet des deux séries proposées par Dawson. Leur contenu et leur trame narrative étaient liées avec la représentation de l’identité de l’artiste; leur disposition à travers des paysages électronico-photographiques devenaient par ailleurs l’image de la fabrication et de la médiatisation de cette identité, celle-ci oscillant de façon indécidable entre les contextes urbain et rural, entre le synthétique et le naturel, entre la fiction et la réalité.

Dawson a cherché, avec ces deux propositions, à articuler dans un langage visuel sa perception de ce qu’il appelle sa condition psychasthénique, en référant par là à la notion d’abandon par un individu de son identité propre au profit d’un environnement auquel il finit par s’assimiler complètement. Cette intention résultait en installations rhizomatique ou sérielle au mur, dans lesquelles les images assumaient une identité imputable directement aux diverses étapes de leur fabrication. Certains «résidus» des médias constructeurs s’accumulaient dans les images (le bruit de fond du déroulement de la bande vidéo, les contrastes entre les niveaux de résolution, etc.) et servaient à délimiter l’aspect de leur conception de celui de leur réalisation. À la «véracité» quelque peu ambiguë des images s’ajoutaient des éléments iconiques purement fictionnels. Il en résulte un effet d’interaction entre des formes apparemment réelles et fictives, entre la référence réelle des images et leur construction.


James Dawson détient un diplôme de maîtrise en études interdisciplinaires de l’Université Simon Fraser de Vancouver. Il a également étudié à Toronto et au Mexique la photographie, ainsi que les techniques filmographiques et vidéographiques. Depuis 1992, il a exposé en Allemagne, aux Etats-Unis, à Toronto et à Vancouver. Il a également effectué un séjour à Banff au studio de photographie en 1993.