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Laurence Beaudoin Morin

Canterel

26 octobre 2023

Canterel se veut en continuité avec la tradition des road movies à travers des explorations performatives en solo ainsi que l’orchestration de scènes de groupe. Ce film s’ancre dans les paysages du quartier Sud-Ouest à Montréal à travers de courts tableaux qui dialoguent avec les espaces physiques et sociaux du secteur. Toujours en suivant les contours spécifiques des paysages, il est question de s'immerger, de se laisser contaminer, et puis de continuer à voyager dans l'état d'esprit du terreau socioculturel, historique et actuel du Sud-Ouest.

Par ce projet d’exploration cinématographique de la performance, Canterel souhaite faire vivre les racoins des espaces avec des instruments personnels, des opérations simples et pleines d'un humour subtil. Des poèmes visuels activent les espaces avec des instruments tels que de la poudre à canon, une mèche, des bottes en caoutchouc, des ballons, un tabouret, une petite table et tout ce qui se trouvera sur le chemin. C’est une promenade sur la corde raide entre le plaisir et la mélancolie. L’élément du risque, lui aussi, devient le stimulus des sens. Des chocs soudains et des changements d'humeurs brutaux déterminent le rythme et l'atmosphère de ce film performatif. Explosif ici, le contexte de création est celui d’une mise en péril perpétuelle. Cela concerne parfois les corps, la plupart du temps les objets et les paysages eux-mêmes, qui suffisent à attester de la portée des pièces. La gravité s’y situe, mais aussi celle de l’attraction gravitationnelle. Celle-ci est réaffirmée comme force vive intensifiée par sa mise en péril de la condition humaine d’un quartier.

Projection du film au CEDA à la salle Léonie-Douziech-Chasles

Venez visionner Canterel au CEDA le 26 octobre 2023 à 19h, pour une projection en plein air.

-> Nous seront là pour vous acceuillir avec des couvertures. Habillez vous chaudement.

La pratique de Laurence Beaudoin Morin s’intéresse au territoire et cherche à assembler des poèmes visuels, soit en déplaçant les éléments du paysage qui le compose. La performance et la vidéo sont les moyens qu’elle emploie pour raconter son  expérience des espaces et la nôtre. Par cette association de gestes, il s’agit de révéler, voire de suspendre le processus de création, afin de structurer le temps, ainsi qu’attirer le regard sur l’à peine visible. L’aléatoire, l’accident, le danger, la catastrophe sont mis en scènes, où ceux-ci suggèrent et mettent en œuvre le mouvement. Ces circonstances évoquent les prémisses, l’attente et les résultantes d’un processus dynamique qui semble parfois braver les lois de la physique. Quelque chose est arrivé, arrive ou va survenir au cœur des paysages. De ce fait, ces événements s’inscrivent dans des narrations improbables et absurdes, défiant tout autant notre société du spectacle que notre monde marqué par l’idéologie du progrès et la recherche de l’exploit.


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