Programmation
Nouveaux repères : de jeunes artistes exposent
Peter Conlin, Chloé Lefebvre, Philippe Tessier
Avec le projet, DARE-DARE présente les propositions de trois artistes encore peu connus du public: Peter Conlin, Chloé Lefebvre et Philippe Tessier.
Peter Conlin - Antichambre
Chloé Lefebvre - L’attente dans la tente
Philippe Tessier - Entre I, II , III
Avec le projet Nouveaux repères: de jeunes artistes exposent, DARE-DARE présente les propositions de trois artistes encore peu connus du public: Peter Conlin, Chloé Lefebvre et Philippe Tessier. Cette plage spéciale dans la programmation du centre est inaugurée dans le but de favoriser la diffusion d’artistes en début de carrière et de rendre visibles de nouvelles pistes de la réflexion actuelle en art à Montréal. Qu’il s’agisse de nouveaux repères, donc, ou de nouvelles stratégies pour reporter ailleurs les balises du lieu où l’art se rend visible, chacun des artistes invités propose à sa manière une sorte de projection « hors champ » de la vue ou de la vision, qui renforce, à trois reprises plutôt qu’une, la sensation de l’évacuation du lieu physique de la galerie ou encore sa mise au rang d’accessoire...
Avec Antichambre, Peter Conlin tisse autour du spectateur un subtil entrelacs de propositions (télé)visuelles et sonores sur la représentation d’un site dans un lieu autre et spécifiquement codifié, en l’occurrence une galerie d’art. La proposition peut être perçue comme un jeu de variations sur le thème de la chambre ou encore comme une métaphore de la vie aperçue dans la traversée symbolique de multiples chambres s’enfilant les unes à la suite des autres. Peter Conlin travaille avec les mots, les sons, les images et la caméra mais aussi avec son corps. L’artiste présentera une performance dans la galerie, les 13 et 14 mars à 20 heures.
L’attente dans la tente, de Chloé Lefebvre, est présentée en lieu fermé, dans l’édifice de l’ancienne fonderie Darling du Faubourg des Récollets, dans le Vieux-Montréal. L’installation est en quelque sorte autonome et le spectateur ne peut l’apercevoir que par les fenêtres. Visant l’intégration de l’intervention artistique en milieu industriel, la proposition met en oeuvre une installation jouant sur les contrastes et les polarités: l’activité ludique dans un lieu associé au travail et à la contrainte; la légèreté, le poétique et la suspension emplissant un espace abandonné, décrépit et stigmatisé par son passé laborieux; l’événement éphémère et aérien se signalant dans une structure statique et clôturée dans sa gravité.
Mobilisant une partie de l’espace du bureau de DARE-DARE, Philippe Tessier a coulé sur place un « belvédère » de béton sur lequel il fige une image photographique de l’édifice qu’on peut apercevoir par la fenêtre de la galerie. Une histoire de seuils et d’entre-deux sous-tend ce travail. Avec l’image couchée dans le matériau solide et son référent réel se dressant par-delà la fenêtre, un parcours entre deux monuments est proposé, composé d’allers et de retours, sans doute. Entre I, II, III renvoie aux langages propres aux lieux et surtout à la situation d’indétermination que confère l’interpénétration des territoires.
Originaire de Nouvelle Écosse, Peter Conlin travaille avec le dessin, la performance et l’installation. L’artiste a étudié à l’Université Concordia à Montréal (philosophie), au Sheridan College à Oakville (meuble) et au Nova Scotia College of Art and Design dont il détient un baccalauréat (atelier et histoire de l’art). Depuis 1994, il a exposé surtout en Nouvelle-Écosse et présenté une performance au Studio 303 à Montréal en 1996.
Chloé Lefebvre est bachelière en arts plastiques de l’Université du Québec à Montréal. Elle a participé à plusieurs événements et expositions artistiques depuis 1989, à Montréal, au Québec et à Paris. Elle a notamment participé à la réalisation de l’Usine métabolique en 1994 avec Massimo Guerrera et exposé à la Galerie 55 Prince en 1995.
Détenteur d’un baccalauréat en arts plastiques et histoire de l’art de l’Université de Montréal et d’une maîtrise en arts plastiques de l’Université du Québec à Montréal, Philippe Tessier a participé, depuis 1992, à de nombreuses expositions dans le cadre universitaire, à Montréal et à Bruxelles.