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Programmation

PASSEPORT 2013

évènement-bénéfice

Cette activité bénéfice et culturelle, consiste à la vente d’un passeport vierge dans lequel seront apposées les œuvres/étampes d’artistes participants lors des soirées de financement et de la journée de l'activité.

5@9 Estampillage

Le mercredi 14 mai 2014 aura lieu une séance d'estampillage à la roulotte de DARE-DARE pour clore officiellement l'activité PASSEPORT 2013.


Soirée de financement (Street Art)

Deuxième soirée de lancement du projet PASSEPORT DARE-DARE, des artistes du Street Art et de la bonne musique toute la soirée !


Soirée de financement

Soirée de lancement du projet PASSEPORT DARE-DARE, des artistes et de la bonne musique toute la soirée !



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Le centre de diffusion d’art multidisciplinaire de Montréal DARE-DARE est heureux de vous inviter à sa deuxième édition de l'activité bénéfice : PASSEPORT DARE-DARE.

PASSEPORT DARE-DARE est une activité de bénéfice qui propose la collaboration entre les milieux commerçants et touristiques, avec le monde de l’art visuel. Ce projet consiste à la vente d’un petit livret vierge de format poche conçu pour l’occasion, au coût de 20$ en prévente et de 25 $ lors la journée de l’événement, dans lequel seront apposées les œuvres/estampes d’artistes émergents, établis, membres ou invités par DARE-DARE.

PRÉ-VENTE DU PASSEPORT : 20$ (achat avant le 25 mai)
VENTE : 25$ (le 25 mai)
POST-ÉVÉNEMENT : 50$ (après le 25 mai)

Pour l’édition 2013, une déclinaison en trois volets est proposée comme suit : deux soirées de financement, la journée PASSEPORT et cinq soirées 5@9 lors des vernissages ou des finissages des artistes de la programmation régulière du volet : Intervention dans l'espace public. 

Dans le but de financer cette activité les soirées de financement ont pour objectifs de rejoindre les artistes émergents des milieux universitaires (UQAM et Concordia) et du milieu du Street Art. Trois artistes émergents et deux artistes établis ont été sélectionnés afin de vous offrir, en primeur, quelques estampes pour débuter votre collection.


Soirées de financement :

22 mars 20h - ESPACE Cercle Carré - 36, rue Queen – métro Square-Victoria - ENTRÉE GRATUITE
Artiste invitée : Sylvie Cotton
Artistes émergentes : Emilie Marchand (UQAM) et Marilyn Champagne (Concordia)
Avec les DJs France Castel et Dyke Rivers et la VJ Chocobeets

26 avril 20h - ARPRIM - 372, rue Sainte-Catherine O, # 426 – métro Place-des-Arts - ENTRÉE GRATUITE
Artiste invité : Jason Botkin
Artiste émergent : Emmanuel Laflamme
Avec DJ Mann° et projections Mathieu Jacques


Programme

25 mai 2013

Quartier Général : DARE-DARE, aux abords du métro St-Laurent.

Lors de la journée PASSEPORT, il s’agit de parcourir différents lieux partenaires dans le Quartier de spectacles, le temps de récolter les œuvres/étampes d’artistes-membres participants. Les artistes ayant créés au préalable les œuvres à étamper sont sur place et telle une performance, font l’expérience de la rencontre avec les participants.

Les escales :

Restaurant Bon Blé Riz, 1437, Boulevard St-Laurent
La Vitrine, 2, rue Sainte-Catherine Est
La Librairie FORMATS, 2, rue Sainte-Catherine Est 3e étage
ARTEXTE, 2, rue Sainte-Catherine Est 3e étage
VOX, 2, rue Sainte-Catherine Est 4e étage
Le Monument National, 1182, Boulevard Saint-Laurent
La Place des Arts, 175, rue Sainte-Catherine Ouest - à l'intérieur


Artistes participants :
Magali Babin, Caroline Blais, Sandrine Briand, Jason Botkin, Danielle Bouchard, Marilyn Champagne, Étienne Chartrand, Hejer Chelbi, Francys Chenier, Sylvie Cotton, Julie Fournier Lévesque, Kandis FriesenEmmanuel Laflamme, Manuela Lalic, Emilie Marchand, Maude S. Pilon, Jacinthe Robillard, Martine Viale, Sarah Zakaib


** PASSEPORT DARE-DARE SE POURSUIT DURANT L’ANNÉE avec des estampes des artistes de la programmation régulière – à suivre via notre infolettre !

Afin de fideliser les participants à l’activité et teinter le passeport de la programmation 2013, les artistes sélectionnés (dans le cadre de la programmation régulière du volet Intervention dans l'espace public) offriront une œuvre lors du 5@9 - vernissage ou finissage de leur projet. Les dates précises sont encore à déterminer.

Les PASSEPORT DARE-DARE 2013 complétés seront aussi en vente au coût de 50$ à la fin de l’année de programmation régulière, en mars 2014.


Ce projet est rendu possible grâce à la générosité de nos Partenaires Principaux :

  • Papeterie notabene
  • La Vitrine
  • Arprim
  • Cercle Carré

et de nos Partenaires PASSEPORT :

  • Esse
  • Atelier GRAFF

DARE-DARE tient à remercier chaleureusement tous ses partenaires pour les prix de participation :

Le projet PASSEPORT est une idée originale de la San Francisco Arts Commission Gallery

Un retour sur PASSEPORT DARE-DARE 2013
par Jean-Philippe Luckhurst-Cartier - JUIN 2013

Samedi le 25 mai 2013 s’est tenue la deuxième édition de Passeport Dare-Dare, activité bénéfice annuelle qui propose un parcours dans les différents lieux culturels avoisinant le centre.

En tout, douze artistes, dont un duo, étaient dispersés dans des lieux stratégiques environnants. Munis d’un passeport au sceau de Dare-Dare_Dislocation 5, les «touristes de l’art» se déplaçaient afin de remplir leur carnet d’œuvres originales qui agissaient également comme marques de passage. On traversait la roulotte de Dare-Dare, se rendait dans le complexe 2-22, à La Vitrine, chez Artexte, à la Librairie Format et à Vox-centre de l’image contemporaine, on se retrouvait également au Monument National ainsi que dans la Place des Arts.

Le visiteur devenait nomade, découvrant de multiples manières de s’approprier le médium du passeport et d’arpenter les lieux, si connotés, de l’épicentre du quartier des spectacles. Certains artistes, au premier degré de l’étampe, en faisait don d’esthétique; d’autres utilisaient le potentiel de la rencontre et de l’échange et certains encore nous amenaient à participer ou tendre à la réflexion active.

Le premier kiosque était occupé par EMILIE MARCHAND. Elle nous considérait lentement afin de nous rebaptiser pour la journée, nous rendant tous curieux l’un de l’autre, jugeant de ses choix et motifs, amusés ou, quelques-uns, atrocement déçus! Je partais donc nouvellement nommé vers les artistes suivant. « Cette A.O.S. (appellation d’origine subjective) vous a gracieusement été offerte par Mimi Siittü», peut-on lire dans mon carnet sous mon nouveau nom d’Olivier.

Toujours dans la roulotte, SYLVIE COTTON invitait à vivre un bref moment de méditation délicate centré sur notre respiration. La main de l’artiste en même temps que celle du visiteur intervenait graphiquement dans le passeport traduisant le rythme de l’air dans les poumons de chacun. Les yeux fermés, concentré sur l’inspiration et l’expiration on sentait le mouvement de la main de l’autre sur les fibres.

À partir d’une étampe de visage marqué par un inquiétant enthousiasme, JASON BOTKIN, complétait au feutre un haut de corps personnalisé pour chaque passeport. SARAH ZAKAIB, qui procédait par embossage avec un dispositif créé pour l’événement, petit système fonctionnant par le poids de son corps, expliquait sa fascination pour le banal. Dans le passeport on se retrouvait alors avec une inscription énonçant « Spectacle de Nouilles Faites à la Main.»

Au complexe 2-22, à la Vitrine, avec EMMANUEL LAFLAMME, qui nous offrait un Fan Art auto-dérisoire composé d’une étampe d’éventail (fan) giclant de la vraie peinture sur une toile expressionniste abstraite (art), on discutait de techniques d’animation traditionnelles en opposition à celles faites par ordinateur; on tergiversait aussi de la production locale en matière de design et de communications; et on se rappelait les dessins de Walt Disney, l’art de Jackson Pollock, celui d’Andy Warhol, de Keith Haring et de Banksy. Toujours dans la personnalisation des œuvres, CAROLINE BLAIS, alias CHOCOBEETS, nous faisait choisir une lettre, majuscule ou minuscule, quelle découpait à la main dans du vinyle autocollant de la couleur de notre choix. Elle nous marquait ainsi son admiration pour la typographie, bien campée dans la librairie Format. MARILYN CHAMPAGNE marquait sa trace d’un point lunaire, poursuivant les recherches de son père sur les éclipses. De son côté, JACINTHE ROBILLARD profitait de l’événement comme prétexte à échanger son étampe d’origami, trace d’un projet passé, contre la prise d’une photographie de notre visage pour un projet futur.

Concernant l’échange tangible et la collection du quotidien, ÉPHÉMÈRE ÉDITIONS ITINÉRANTES, situés près de Vox, toujours dans le 2-22, construisaient leur COLLECTION 05/2013, composée d’offrandes faites par les participants. Les deux artistes, SANDRINE BRIAND et FRANCYS CHENIER, recueillaient divers objets trouvés dans nos fonds de poches : des plectres de guitares, gommes à mâcher, vieux billets de théâtre, et autres objets plus ou moins intéressants. Par la suite, ils étaient classés selon une cote bien précise, inspirée par la commission Charbonneau apprenait-on de manière ludique, notant leur taille, leur rang ainsi que la section de la boîte où les petits objets sont maintenant entreposés.

Pour sa part, JULIE FOURNIER-LÉVESQUE, engagée dans une exploration concernant les politiques identitaires rattachées spécifiquement au langage en contexte de confrontation (traduction, oubli, position minoritaire), nous amenait à lire à voix haute une définition trouvée dans les archives de l’Institut suédois de la Langue et du Folklore, sans toutefois nous en avertir. D’un bel accent québécois, on ne comprend rien du mot et de sa définition: Blåsa; ni même comment le prononcer. On apprend cependant par la suite qu’« En 2010 [en Suède] le mot Blåsa indiquait souffler, alors qu’avant 1969, il désignait  ‘l’acte d’aider à soulever un lourd sac de marchandise lorsque des travailleurs portuaires avaient besoin de force supplémentaire’». Le contexte d’Artexte soulignait densément la qualité textuelle du projet.

Au Monument National, ÉTIENNE CHARTRAND nous dessinait ce qu’on lui demandait, marquant son penchant pour les dessins comiques de dinosaures, créatures qu’il considère étant de grands absents dans le monde pictural. Le parcours se terminait pour moi à la Place des Arts avec HEJER CHELBI, traitant de la relation médiatique envers le printemps arabe et son comportement de cadrage. Une étampe de téléviseur où le centre est découpé laisse apercevoir une partie de la page suivante, montrant une femme voilée, mais dissimulant deux filles en maillot de bain.

Malgré la pluie froide du mois de mai, l’ambiance était à la promenade. Cette sorte de flânerie dirigée nous récompensait d’un carnet précieux, rempli d’œuvres originales qui rappelle les différentes rencontres avec les artistes ainsi que leurs perceptions variés à propos du quotidien, de l’échange, de l’empreinte et, bien entendu, du nomadisme urbain.

- Jean-Philippe Luckhurst-Cartier

Jean-Philippe Luckhurst-Cartier, vit et travaille à Montréal. L’art d’infiltration, de manœuvre et la micropolitique sont les jalons de son industrie. Ses recherches théoriques et pratiques se portent vers l’observation et l’utilisation des multiples contextes sociaux et politiques possibles de l’art. Il détient un baccalauréat en arts visuels et médiatiques ainsi qu’un certificat en histoire de l’art.