DARE-DARE a invité cinq artistes à exposer dans son espace. Réunion de cinq femmes qui ont déjà collaboré entre elles à divers expositions et/ou spectacles. Chaque artiste avait la possibilité d'exposer une ou deux œuvres, les résultats de leur travail respectif n'étant connu qu'au moment de l'accrochage. Effet de surprise donc pour les exposantes comme pour le public. Il nous est donné de voir lors de cette exposition la trace de certaines amitiés ainsi que des affinités allant au-delà des différentes disciplines utilisées.
Rachel Boucher, peintre, *Je peins et dessine parce que c'est une façon active de prendre prise sur le quotidien, de voir ses autres dimensions. Peindre pour le geste physique aussi. Les sujets traités parlent/débordent des émotions. Mon travail est une mise au point sur les trajectoires que prend ma vie."
Marie-Hélène Robert, performeuse/photocopieuse: "Je suis née à Edmunston, N.B., en 1951. Ce n'est que cinq ans plus tard, à Montréal, que je commençai à copier officiellement. A l'école, Adam et Eve que j'agrandis d'après une illustration fut refusé pour manque d'imagination enfantine. Les séries
full-colour à la craie de tableau (paysages enneigés, nativités, lutins et autres bambis de Noël) furent mieux reçus par les
autorités."
Suzanne Girard, photographe: "Exposer avec des femmes que j'aime et respecte énormément, des femmes qui m'inspirent...C'est un "challenge" motivant, uniquement pour le plaisir: un cadeau. Deux photomontages noir et blanc; atelier, espaces, instants de création. Réflexions sur une passion."
Suzanne Valotaire, performeuse et comédienne, a évolué dans le monde des arts visuels avant de s'assurer une formation en dense et une expérience en théâtre. "Dessiner des êtres pour les aimer ou les haïr; pour les incarner ou les mettre en scène. Dessiner pour activer l’œil et le corps, pour fouiller l'âme et nuancer la réalité: une gymnastique de choix et de désirs, un moyen d'investigation et d'invention."
Marik Boudreau, photographe, "Les images que je propose tiennent du réel et de la synthèse, réalisées sur micro-ordinateur, elles s'inscrivent dans une période de réflexion sur l'image, et ce dans un contexte où l'image photographique est à la fois dévaluée parce que trompeuse et surévaluée par ce que puissante."