Programmation
TRADUCTION
Programmation 2021-2022
Programmation 2021-2022 sous le thème TRADUCTION.
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Notre mission consiste à explorer, interroger et faire évoluer les pratiques, les espaces et les modes de diffusion de l’art actuel et participer à sa démocratisation et son accessibilité. Pensée par le comité formé de Martin Dufrasne, Frantz Patrick Henry, Sylvie Laplante, Julie-Isabelle Laurin, Helena Martin Franco et Eugenia Reznik, la programmation TRADUCTION se déploiera à l'automne et à l'hiver 2021-2022.
Artistes 2021-2022
Intervention dans l'espace public
DOIS
Anna Jane McIntyre
Vir Andres Hera
Wojtek Ziemilski & Adam Stoyanov
Écritures publiques
Amélie Dumoulin
Roseline Lambert
Karianne Trudeau Beaunoyer
Angelina Guo
Résidence pensée critique
Chercheureuse invitée
DOIS (deux en portugais) est formé de deux artistes immigrant.e.s basé.e.s à Tiohtià:ke/Montréal qui se sont rencontré.e.s au centre d’artistes articule en 2015, dans le cadre de l’événement Jouer avec la nourriture organisé par l’artiste/commissaire Priya Jain. C’est à cette occasion que se sont révélées les similitudes de leurs pratiques artistiques et préoccupations.
fernando belote est un artiste queer et multidisciplinaire issu d’un contexte de diversité culturelle. Sa pratique artistique s’exprime avec force selon son expérience de vie en tant qu’individu neurodiscordant. Son art est une réaction au pouvoir massificateur et déshumanisant du capitalisme et vise à recadrer les objets du quotidien vers une lutte anticoloniale et antifasciste. Belote fait des installations à base du recyclage qui exposent le déroulement sémiologique de l’oppression capitaliste, des performances qui politisent l’univers imaginaire de ses observations, et des photos mystérieuses et perturbatrices.
kimura byol lemoine est un.e artiste conceptuel.le féministe en multimédia (vidéo, calligraphie pop art, écriture et collaborations) qui de par son vécu, questionne indéniablement la binarité du genre, la perception des identités des genres, raciale, la linguistique dans la « perte » volontaire ou involontaire par traduction et les corps comme objet commercial. En donnant une voix et une visibilité aux minorités, l’archivage des récits est une façon de redonner la crédibilité d’une mémoire non-eurocentrique sur les identités.
Née à Londres d’une mère anglaise et d’un père trinidadien, Anna Jane McIntyre a baladé son enfance de New York aux provinces canadiennes, séjournant d’une ville à l’autre ville. Artiste multidisciplinaire, elle explore la sculpture, la peinture, la gravure et l’art imprimé. Son travail explore l'animisme, le rituel, l'invisible et l'imaginaire. Les influences de sa culture britannique, antillaise et canadienne apportent à son travail un dynamisme et une esthétique qui se métamorphosent selon les points de vue. Souvent féériques, parfois surréalistes, ses œuvres narratives ont besoin d’espace. Bricolage d'univers fantastiques et cauchemardesques, ses créations rendent avant tout hommage à la nature humaine, à la force vitale et à la mémoire.
Originaire de Yauhquemehcan au Mexique, Vir Andres Hera vit et travaille en France depuis 2009. Il est doctorant à l’Université du Québec à Montréal en cotutelle avec Le Fresnoy Studio National des arts contemporains. Sa démarche est étroitement liée à des éléments de littérature et d'histoire : il définit des liens de parenté sous-jacents dans diverses iconographies (art précolombien, colonial, moderne) et questionne les formes de l'image et les limites de sa représentation. L’imaginaire de Vir Andrés Hera s’exprime entre autres par la vidéo, mais avec une idée plus large d’écriture, tant le récit est important. Dans ses vidéos, tout est mystérieusement parsemé d’histoires et de ses anecdotes étranges, de littérature et de ses récits lointains, de mythes religieux et de ses figures oniriques, de paysages sacrés.
Wojtek Ziemilski est metteur en scène de théâtre et artiste visuel. Il travaille à travers les formes d'art, s'enracinant dans la diversité des arts de la scène. Ses œuvres ont été montrées dans le monde entier. Ziemilski prolonge l'idée de performance documentaire. Son travail est souvent une enquête sur le spectateur et la possibilité d'agir. En utilisant des outils tels que la conception, la composition en temps réel, mais aussi des références du monde des arts visuels et de divers médias, il construit des univers qui allient expérience esthétique et recherche intellectuelle. Il est conférencier à l'Académie nationale d'art dramatique de Varsovie et à l'Université de Varsovie, et a donné des conférences et des ateliers à travers le monde.
Adam Stoyanov est un poète sourd de naissance, qui crée de la poésie éclair en langue des signes polonaise (PJM) sa langue maternelle. Toute sa famille est sourde – de ses grands-parents à ses oncles et frères et sœurs. Adam Stoyanov est connu pour sa signature artistique exceptionnellement maitrisée, ainsi que pour sa poésie signée. Il a remporté de nombreux prix pour le théâtre et les arts du langage des signes, dont le premier prix et le prix du public au festival de poésie signée de Cracovie (2014). Il est impliqué dans les activités culturelles entreprises dans la branche mazovienne de l'Association polonaise des sourds, où il a publié 26 poèmes en langue des signes, traduit la littérature polonaise avec l'aide d'un co-interprète, ainsi que jouer et mimer.
RÉSIDENCE PENSÉE CRITIQUE
Chercheureuse invitée
Kama La Mackerel est un·e artiste pluridisciplinaire, éducateur·ice, auteur·ice, médiateur·ice culturelle et traducteur·ice littéraire mauricienne qui vit au Canada. Sa pratique est ancrée dans les notions de justice, de bienveillance, d’amour, de décolonialité, d’hybridité, de cosmopolitisme, de guérison ancestrale, et d’empowerment individuel et collectif.
Son recueil de poésie ZOM-FAM (Metonymy Press) est récipiendaire du CBC Best Poetry Book, du Globe and Mail Best Debut, et était finaliste pour le QWF Concordia University First Book Award et le Writers’ Trust of Canada Dayne Ogilvie Prize. La revue World Literature Today a décrit ZOM-FAM comme « un jalon historique dans la littérature mauricienne ». En 2021, le prix Joseph S- Stauffer du Conseil des Arts du Canada pour artistes émergent·es et à la mi-carrière en Arts Visuels a été décerné à Kama.
ÉCRITURE PUBLIQUE
Amélie Dumoulin s'amuse sur divers terrains d'écriture. En littérature jeunesse, elle est l'autrice de Fé M Fé (Prix des libraires du Québec), Fé verte, Kid et Pipo, tous publiés chez Québec Amérique. En théâtre, elle collabore à l'écriture de spectacles avec les compagnies Joe Jack et John, Des mots d'la dynamite, Petit théâtre de Sherbrooke. Elle est également rédactrice au Centre National des Arts d'Ottawa et enseigne aux Muses : centre des arts de la scène, à des artistes en situation de handicap. Les textes d'Amélie traitent tous, à leur manière, de l'insolite expérience d'habiter un corps, un monde, d'être vivant.
Roseline Lambert est poète et anthropologue. Elle a publié deux recueils de poésie chez Poètes de brousse, Les couleurs accidentelles en 2018 et Clinique en 2016. Elle achève un doctorat en anthropologie de la poésie à l’Université Concordia. Durant la dernière année, elle a résidé en Norvège pour faire un projet de recherche et de poésie sur l’anxiété et les effets de la lumière. Elle a remporté le prix Félix-Antoine-Savard de poésie en 2017.
Karianne Trudeau Beaunoyer vit à Montréal, où elle écrit et enseigne. Elle est l’autrice de Je suis l’ennemie, paru au Quartanier en 2020, et a codirigé, dans la collection « Indiscipline » du Groupe Nota bene, l’ouvrage Se faire éclaté·e : expériences marginales et écritures de soi. Titulaire d’un diplôme de maîtrise en recherche et création littéraire, elle s’intéresse actuellement à l’autoportrait en littérature dans le cadre d’un doctorat à l’Université de Montréal. Elle a été membre du comité de rédaction de la revue Mœbius de 2017 à 2019.
Angelina Guo est traductrice, cinéaste et étudiante en littérature établie à Montréal/Tiohtiá:ke. Ses travaux explorent les thèmes de l’aliénation familiale, les mécanismes de langage ainsi que les enjeux identitaires chez les immigrants asiatiques de seconde génération. Elle s’implique également dans une panoplie d’initiatives anti-racistes à titre d’animatrice et d’organisatrice pour la communauté asiatique au Québec.