Programmation
VIVA! ART ACTION
La programmation de DARE-DARE pour cette cinquième édition de VIVA! favorise les pratiques multidisciplinaires et réfléchit aux différents contextes de diffusion de l'art dans l'espace public.
Atelier avec Marilyn Arsem
Le Centre DARE-DARE est très fier d’offrir à ses membres un atelier de performance dirigé par l’artiste de renommée internationale et basée à Boston (É.-U.), Marilyn Arsem.
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Commissaires invités : Christian Bujold et Martine Viale
La programmation de DARE-DARE pour cette cinquième édition de VIVA! participe à une mise en perspective des enjeux qui préoccupent le centre d'artistes. Depuis sa fondation, DARE-DARE favorise les pratiques multidisciplinaires et réfléchit aux différents contextes de diffusion de l'art dans l'espace public. Fidèle à notre tradition, nous avons donné pour mandat au duo de commissaires invités d'élaborer sa sélection en privilégiant des pratiques qui font résonner ces enjeux.
Cette année, les commissaires invités ont réalisé leur programmation en priorisant des pratiques d’art action in situ qui incorporent une mise en perspective de l’espace et de la durée comme une composante formelle et conceptuelle du travail. Ainsi, entre l’espace privé de k.g. Guttman et les espaces plus construits de Marilyn Arsem et John Court nous vous invitons à expérimenter trois approches distinctes qui questionnent la présence de l’humain en relation aux différents sites choisis.
Les œuvres de Marilyn Arsem répondent directement à son environnement immédiat et à sa matérialité, son histoire, son usage ou ses politiques. De nature minimale, ses actions évoluent à un rythme contemplatif où lenteur et douceur se mêle avec justesse dans une grande poésie visuelle.
John Court travaille pour sa part sur l’endurance physique en poussant son corps à ses limites absolues. Dans un croisement entre le labeur, le jeu et l’apprentissage, ses actions font souvent référence au dessin; à travers une pratique sur le trait, le mouvement et le temps. Ses œuvres sont également fortes visuellement et créent une certaine empathie chez le spectateur qui peut ressentir la tension provoquée par l’effort physique.
Avec k.g. Guttman nous sommes transportés dans la poésie du quotidien. Un travail conceptuel en finesse et en subtilité qui porte une réflexion sur le territoire, la présence du corps et la mémoire. L’artiste produit des traces, des signes et des images qui questionnent le vrai et le fictif et qui nous amènent à reconsidérer notre relation à l’espace domestique. Nous sommes ici dans un rapport d’intimité, de complicité et, parfois même, d’ambigüité des rôles.
Discussion : Site, contexte, action
Marilyn Arsem (États-Unis)
Depuis 1975, Marilyn Arsem crée des événements « live » allant de performances en solo, à installations in-situ. Son travail a été présenté lors de festivals et de conférences au sein d’espaces alternatifs, de galeries, de musées et d’universités dans 27 pays des Amériques, ainsi qu’en Europe, au Moyen-Orient et en Asie. Les œuvres d’Arsem sont durationnelles et ses actions, tout comme les matières qu’elle utilise, sont souvent minimales et se situent majoritairement dans des espaces périphériques, particulièrement dans le cadre d’événements plus larges. Arsem crée majoritairement des œuvres qui répondent directement à son environnement immédiat et à sa matérialité, son histoire, son usage ou ses politiques. Elle a d’ailleurs déjà travaillé dans une ancienne base militaire utilisée durant la Guerre Froide aux États-Unis, dans des bains turcs datant du 15e siècle en Macédoine, dans une manufacture d’aluminium en Argentine, dans un ancien sanatorium pour patients ayant la tuberculose en Pologne et sur le site des expéditions espagnoles aux Philippines. De plus, Arsem est membre de Mobius, Inc., un collectif interdisciplinaire d’artistes qu’elle a fondé en 1975. Durant 27 ans, elle a enseigné à la School of the Museum of Fine Arts de Boston, établissant l’un des plus importants programme universitaire voué aux pratiques performatives.
www.marilynarsem.net
John Court (Royaume-Uni/ Finlande)
John Court travaille l’endurance physique en poussant son corps à ses limites absolues. Le temps, qu’il détermine souvent en faisant référence à une journée de travail de huit heures, est une composante significative de ses œuvres d’endurance. La pratique artistique de Court inclut la performance, la sculpture et la vidéo. Par contre, l’artiste considère son travail comme faisant majoritairement référence au dessin car il investit les notions de ligne, de mouvement et de temps. John Court souffre d’une dyslexie sévère. Il commence à dessiner à l’âge de 19 ans, utilisant ce médium afin d’appréhender les difficultés que lui ont fait vivre ce handicap à l’école. De cette façon, il gagne en confiance et crée une forme de lecture et d’écriture qui lui est propre et qui devient le moteur de sa pratique artistique. Le jeu avec les signes rattachés à l’écriture et à son apprentissage de même que l’aliénation créée par la répétition sont les mécaniques centrales des performances et des dessins de John Court. Ses performances ont captivé divers publics à travers le monde, notamment à l’occasion d’événements tels qu’Infr’Action Venezia à Venise (2013); SpaceX Gallery Exeter au Royaume-Unis (2012); Guangzhou Live Art Festival en Chine (2010); ANTI Contemporary Art Festival en Finlande (2010); la Biennale de Venise (2005) et la Biennale de Liverpool (2004).
www.johncourtnow.com
https://vimeo.com/145370314
k.g. Guttman (Canada, Québec)
k.g. Guttman est une artiste et chercheuse basée entre Amsterdam et Montréal. Son travail a été projeté, performé et exposé au sein de plusieurs institutions sur la scène nationale et internationale telles que Mediamatic, Amsterdam; le Palais de Tokyo et l’Espace Khiasma, Paris; la Galerie d’art d’Ottawa, le Festival Danse Canada, Art Metropole, Toronto, Tangente et La Centrale, Montréal. Plusieurs de ses œuvres chorégraphiques ont été commanditées par le Canada Dance Festival, Dancemakers, Le Groupe Dance Lab, et l’Université de Sonora, au Mexique. De plus, sa publication Elapse I & IIfait partie de la Collection des archives du Musée des beaux-arts du Canada.Membre de la compagnie Le Groupe Dance Lab, sous la direction de Peter Boneham de 1999 à 2004, Guttman a également été professeure adjointe au département de danse contemporaine de l’Université Concordia à Montréal, de 2008 à 2013. Guttman est actuellement candidate au doctorat en art (recherche artistique) à l’Université Leiden et à la Royal Academy of Art de La Haye, aux Pays-Bas. Sa recherche, recevant le soutien du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), porte sur les relations entre le colonialisme, la chorégraphie et les interventions in-situ. En 2016, kg sera une artiste invitée au Musée des beaux-arts de l’Ontario, à Toronto. L’artiste remercie Martine Viale, Christian Bujold, Kelly Keenan, Marie Claire Forté et Katie Ward.
www.kgguttman.com